Avec presqu'un mois sans voler (pluie, vent, ...) , le moment de décoller me procure une sensation particulière : ne rien oublier, être davantage attentif dans la préparation au sol, retrouver les sensations de la voile du sol jusqu'au ciel, ...
Heureusement, il y a un léger vent pour me soutenir et me faciliter la montée de la voile.
Avant de décoller, je me suis dis "la forêt a pris ses couleurs d'automne, ça va être joli à prendre en photo" ... sauf que le programme va être modifié ...
Bref, je décolle, monte dans un air quelque peu agité, puis monte encore en me disant que plus haut, le calme sera certainement là.
Christophe décolle après moi puis me rattrape rapidement.
Passé 250/300m, c'est effectivement beaucoup plus calme et je monte encore.
Mais tiens on dirait que je suis au dessus des nuages ... une petite voix me dit : "monte encore Franck, tu verras, tu ne le regretteras pas".
Les images qui suivent ne pourront évidemment pas vous communiquer tout le plaisir de voler au dessus des nuages, mais j'espère qu'un jour vous en aurez l'occasion.
Il n'y a quasiment pas de vent, laissant la totale liberté d'aller là où on veut : le top.
Le ciel est coupé en deux : vers l'est, les nuages parfois troués et vers l'ouest un ciel légèrement voilé.
L'abbaye de Pontigny vue dans un paysage aussi exceptionnel qu'inattendu.
Sans repère au sol et malgré un paysage maintes fois survolé, après quelques tours et virages, la désorientation me guette, et il faut quelques instants pour repérer tel ou tel village.
Heureusement, le soleil sert de point de repère pour le retour.
Le temps passe vite et le froid fatigue lentement même si le soleil est là mais est sans effet pour espérer se réchauffer.
Après une petite heure à tournoyer dans le secteur, il est temps de revenir vers le terrain.
Passé en dessous des nuages, l'air est plus frais.
Je me pose puis me réchauffe quelques instants avant de redécoller et atterrir, histoire de revoir les fondamentaux car mon premier atterrissage ne m'a pas plu.