Après quelques tracasseries électriques sur mon paramoteur (et moi qui n'aime pas l’électricité ...), je peux enfin reprendre la voie du ciel, super motivé.
Pour le carburant, si l'idée me venait de rajouter un demi-litre dans le réservoir de mon engin, je pense qu'il déborderait ; autant dire qu'il est plein. L'objectif est de voler loin et longtemps.
Dans une lueur de vent, Christophe et moi décollons successivement puis prenons la direction de Villeneuve sur Yonne, même si je n'affectionne pas ce secteur.
L'air est calme et sans véritable vent j'avance aux environs d'une bonne 40aine de km/h.
Nous atteignons rapidement Joigny.
Joigny
Étonnamment, le ciel est pris d'un grain de folie agitant nos voiles.
C'est quoi ce bazar ?
Peut-être le fruit résultant du mélange des forêts, de l'eau, des cultures, des routes présentes dans la vallée ?
Cézy et son pont rouge
Le château de Villecien (contribution de Christophe)
Saint Julien du Sault (contribution de Christophe)
Après avoir quitté la vallée de l'Yonne, et donc en revenant au dessus des terres, l'air redevient calme.
Villeneuve sur Yonne et ses monuments emblématiques (église, deux portes) (contribution de Christophe)
Le château de Passy datant de la 1ère partie du 19ème siècle (contribution de Christophe)
Nous voilà aux portes de Sens (contribution de Christophe)
Déjà environ 40 km de parcourus, je décide de faire demi-tour pour être sûr d'avoir suffisamment de carburant (en réalité, à l'atterrissage, je me suis rendu compte que j'avais surestimé ma consommation réduisant d'autant la distance, dommage).
Christophe continue durant quelques instants son chemin.
Rebelote en s'approchant de la vallée de l'Yonne, l'air est agité mais nettement moins qu'à l'aller pour finalement être très supportable à mon goût.
En guise de carburant, j'avale deux petits bouts de fruits secs pour poursuivre tranquillement mon vol sans redouter le petit coup de pompe et la lassitude qui pourrait s'inviter.
Il nous reste encore du carburant pour continuer et prendre maintenant la direction de la vallée du Vrin.
Par contre, la luminosité a bien baissé gommant les belles nuances de couleurs jusqu'alors appréciables.
Le château de Précy sur Vrin du début du 19ème siècle (contribution de Christophe)
Après presque deux heures de vol et 85 km parcourus, nous sommes proches du terrain.
Je coupe mon moteur, relève le casque juste pour le plaisir de voler libéré du moteur, de son bruit, de ses vibrations (merci quand même à lui).
Dans mes oreilles, le vent remplace alors celui du moteur comme une caresse ondulant à chaque virage. C'est doux, tranquille, reposant jusqu'au retour de mes pieds sur le sol.